La qualité de l’eau du robinet

En France, nous bénéficions d’une eau de bonne qualité sur quasiment tout le territoire. Les normes sont très élevées et les contrôles fréquents, avec une transparence de l’information, détaillée à l’échelle de votre commune, car des disparités locales peuvent exister.

L’eau du robinet : critères de qualité élevés et transparence

L’eau du robinet est l’un des aliments les plus contrôlés (60 paramètres examinés), en toute transparence ; chacun peut ainsi vérifier sur le site du ministère de la Santé si l’eau de sa commune répond aux standards recommandés ; ce qui est le cas pour la grande majorité de la population et du territoire, même si des exceptions existent.

L’eau embouteillée n’est pas soumise au même niveau de contrôle et de transparence. Et des informations récentes ont révélé la forte concentration en microplastiques dans les bouteilles d’eau en plastique et la présence de contaminants (bactéries, métabolites de pesticides…) dans l’eau avant embouteillage, qui ont nécessité des traitements (dissimulés aux consommateurs).

Sur le sujet de l’eau, la transparence doit être absolument garantie et l’information précisée au plan local. D’où l’importance des données publiques ci-dessous pour l’eau du robinet, dont l’équivalent n’existe pas pour l’eau embouteillée

Sélection et traitement de l’eau du robinet

L’eau du robinet fait l’objet d’une sélection de la ressource, qui repose pour deux tiers sur des sources ou nappes profondes et pour le tiers restant sur de l’eau de surface (eaux de ruissellement, glaciers, rivières, barrages…).

Dans tous les cas des traitements sont opérés pour assurer la potabilité de l’eau, selon la nature initiale de la ressource et les influences du territoire.

Les traitements permettent d’éviter des contaminations en fonction des milieux traversés et de désinfecter l’eau. Ils combinent plusieurs étapes de filtration, de l’ozonation et de la chloration pour parvenir à une qualité sanitaire irréprochable. Utilisé en fin de process, le chlore permet d’être particulièrement efficace pour éviter les contaminants depuis l’usine de production d’eau potable jusqu’à sa distribution à nos robinets. La limite pour le chlore est de 0,1 mg/litre, soit une goutte de chlore pour 1 000 litres.  

Exigence de qualité, normes et contrôles renforcés

L’eau potable est conforme aux exigences sanitaires définies par la loi et fait l’objet de contrôles exercés à la fois par les producteurs d’eau et les Agences régionales de santé en toute indépendance. Les prélèvements sont réalisés plusieurs fois par an à la fois sur les installations de production et la distribution d’eau potable.

Au fil du temps, l’exigence sur la qualité s’est renforcée avec notamment :

  • L’abandon des canalisations en plomb
  • Un nombre de critères élargi avec plus de 60 paramètres mesurés pour prendre en compte tous les risques : microbiologiques, liés à des intrants de type nitrates ou pesticides, risques radiologiques, dus à des polluants émergents (résidus médicamenteux, composés perfluorés), à la présence de chlorure de vinyle monomère. Cette liste a été complétée par des normes européennes incluant l’analyse de présence de chlorates, chlorites, acides haloacétiques, composés perfluorés, bisphénol A, uranium chimique, microcystines.
  • Une réévaluation des normes et des seuils en fonction de l’évolution des connaissances : certaines ont été relevées (antimoine, bore, sélénium), d’autres abaissées (plomb, chrome) ou précisées (métabolites de pesticides).

Principe de précaution : des doses maximales à l’échelle d’une vie

Les normes en vigueur sur les 60 paramètres reposent sur le principe de doses maximales admissibles, soit la quantité d’une substance qu’une personne peut absorber sans danger 365 jours par an tout au long de sa vie, avec en plus une marge de sécurité pour garantir l’absence de risques.

60

normes de qualité

définies sur la base d’une directive européenne, elle même établie sur les recommandations de l’OMS (Organisation Mondiale de la santé)

75% des Français

sont satisfaits du goût de leur eau du robinet

Disparités locales

Si l’eau du robinet est de très bonne qualité et très contrôlée, on estime que 5 à 20% des Français (en tenant compte de nouveaux paramètres sur les résidus de pesticides) peuvent être confrontés au moins une fois dans l’année à une eau non conforme aux normes attendues, tout en restant en dessous du seuil de risque sanitaire (la valeur maximale sanitaire). Cela n’indique pas un risque de toxicité de l’eau, puisque la valeur sanitaire maximale n’a pas été atteinte. Mais cette baisse de la qualité doit être surveillée et enrayée, en réduisant notamment l’usage de pesticides. Cette non conformité a été observée dans certaines communes, notamment dans les Hauts de France et la Bretagne.

Reste la question des canalisations : Dans le cas d’un doute sur la nature des canalisations du domicile (certaines peuvent être encore en plomb dans des immeubles anciens), la recommandation est d’éviter de consommer le premier jet du matin. Il faut donc la laisser couler quelques instants avant la première utilisation.

Les disparités peuvent aussi concerner la dureté de l’eau (calcaire) ou l’odeur de chlore

Une majorité de Français mentionne soit un taux de calcaire trop élevé soit une odeur de chlore trop présente. Or, pour l’odeur de chlore , il suffit d’un geste simple : remplir une carafe d’eau et la placer, couverte, dans le bas du réfrigérateur. Au bout d’une heure, le goût aura disparu. Des solutions existent également pour adoucir l’eau, la rendre plus pure ou améliorer son goût.

Coté goût, 75% des Français sont satisfaits du goût de leur eau du robinet, avec même 31% très satisfaits. Les régions dans lesquelles le taux de satisfaction est plus faible que la moyenne sont les Hauts de France et la Normandie.

Sources :

  • centre d’information sur l’eau
  • Anses
  • Ministère de la santé